Aix en Provence Allons en France Angoulême Bordeaux Etang de Thau Provence Road Trip Sète

Y’a des cigales dans la fourmilière

Programme : Angoulême. Puis l’étang de Thau, Saint Gilles, Nîmes, Aix en Provence et la Côte Bleue.

Lâcher prise. Et continuer à se promener, à barrouder. Sans quitter les frontières cette fois.

Notre voiture part en pièces. C’est usant. C’est un demi poison. C’est notre deuxième maison, on en a besoin pour les vacances, mais elle représente un poste de dépense à hurler à la mort et à s’arracher la peau avec les ongles.

C’est pourtant avec elle que nous partons. Pas réparée, le garage n’a pas reçu les pièces.On connaît déjà le chemin. La route nationale mortelle, les travaux, Montluçon, la faible densité de population. On a déjà des habitudes et notre premier spot de « camping sauvage », tranquillement dissimulé. Quelques herbes hautes, des lucioles et un petit peu de moustiques. Bienvenue dans la Creuse, à proximité d’une ville rendue célèbre par le drame social qui s’y joue actuellement.

C’est drôle. Ce trajet c’est une redite de l’année précédente : même date, même destination, mêmes arrêts, même temps.

Pour vous, lecteurs de nos voyages, il serait peu intéressant de savoir en détail le déroulé de nos 3 premiers jours. Des vacances entre amis, oh combien satisfaisantes sur le plan humain…. Mais voici une liste de petits trucs testés pendant ce séjour pour lesquels nous avons un avis :

  • Bordeaux (centre ville) : Bondé de monde le samedi après-midi, plutôt sympathique. Très jolie cathédrale même pour les chauvins que nous pouvons être parfois. Le prix des cannelés est prohibitif. Restaurant sympathique à tester : Pittaya (cuisine thaï)
  • Escape Game « Echappe-toi » Bordeaux : notre premier test du genre. Des cadenas, une très chouette ambiance et un échec à l’échappée. Mais c’est une excellente expérience, à re-tenter !
  • Fête médiévale de Dignac : pour la deuxième année consécutive, nous nous rendons à cette fête médiévale. Beaucoup de stands de vente ( mention spéciale aux brioches cheminées), une belle parade (quoi qu’un côté inégal entre les diverses performances) mais surtout un lieu très agréable. C’était plus chouette cette année, il faisait moins chaud.
  • La Cervoiserie – Angoulême : Cave à bière et bar. On y a fait une chouette partie de Munchkin en goûtant des bières fort sympathiques.  La musique est bonne, en particulier pour les amateurs de rock que nous sommes. Mention spéciale aux créations locales de la Débauche (la Demie Mondaine, Big Boy etc), l’Impérial Stout et l’Amorena.
Fête médiévale Dignac
Echappe-toi Bordeaux

Jour 4 : LE jour de vacances le plus satisfaisant de l’univers (sic) qui peut se résumer ainsi : Zone commerciale – Toyota – Garage – Attente – Chaleur – Route jusqu’à Marseillan.

Après avoir fait réparer notre voiture, avoir appris qu’il y avait (ENCORE !) des trucs à changer dessus, on prend la route. Direction les abords de l’étang de Thau. On traverse une partie des Landes et du Sud Ouest. Des endroits où l’on est jamais allés. Proximité de Toulouse où l’on aurait dû passer la journée si seulement… Carcassonne vue de l’autoroute, imposante. L’aire d’autoroute la plus « malaisante » de l’univers, dévolue à Charles Trenet.

Aire du Malaise

On finit par quitter l’autoroute, et là… Mah, les routes sont toutes petites ! On pourrait à peine se croiser sur les bords de l’Hérault. On passe dans Marseillan, et c’est plutôt joli. On cherche un endroit où se poser à proximité de l’étang afin de passer la nuit.

Mine de rien, c’est plus pratique que dans le coin d’Avignon : ici, il y a des petits chemins peu empruntés qui mènent jusqu’à l’étang sans amener forcément à une propriété privée. A l’aide de maps, on trouve un chemin entre Mèze et Marseillan. On se pose donc. On déplie le camp mais d’abord, une petite marche dans le chemin d’herbes sèches et de terre craquelée. L’eau doit venir jusqu’ici à d’autres moments. On entend les aigrettes et on se fait dévorer par les moustiques. La nuit tombe. Il fait encore très chaud et il n’y a pas de vent….

Vue de Thau

Vue de Thau

Jour 5 : Réveil, comptage des piqûres de moustique. Il est encore tôt (note : je m’épargne ici un jeu de mot facile, j’y reviendrais plus tard). On replie le camp. Direction Mèze et sa plagette. 

Notre objectif : tester le matos de snorkeling fraichement acheté. On voit quelques poissons dans le fond de l’étang mais surtout des algues. Un peu de déception : pas d’hippocampes alors qu’il paraît qu’il y en a. On lézarde un peu sur la plage. Mais on a déjà attrapé des coups de soleil qui nous dévorent le dos et les épaules.  C’est le désavantage du snorkeling : tu as toujours le dos à la surface de l’eau. Et quand tu es picard tendance cachet d’aspirine, ça brûle.

On prend la direction de Sète. On avait dit …mais finalement on revient sur cette idée tenace de s’interdire d’aller où on veut. Tant mieux.

Il fait CHAUD. Trop chaud. On abandonne l’idée de pique-niquer pour essayer de trouver un restaurant climatisé. On déambule dans les rues et le long des canaux. On croise de beaux street Arts et des ponts qui se relèvent. On se décide pour un petit restaurant italien dont la carte nous semble sympa : Pasta Politi. On recommande, autant pour la nourriture que pour le service. Et finalement, on mange en terrasse. Le vent s’est levé. On continue à se promener, mais on est écrasés de chaleur. 

Gnocchis de Pasta Politi
Sète
Sète
Sète
Sète
Sète
Sète
Sète

On s’échappe alors de Sète. Direction Agde, enfin le  Cap d’Agde. Pour notre seconde sorte snorkeling du jour. Beaucoup plus satisfaisante que la première. On fait le chemin de randonnée aquatique du  Cap d’Agde. Et franchement, on a vu beaucoup de poissons différents, des oursins et de beaux paysages sous-marins. C’est très chouette à faire. Le seul problème c’est que la mer est froide et que l’on ne peut pas y rester longtemps sans geler.

Dernière étape du jour : Biocoop de Balaruc le Vieux. Objectif : trouver de l’aloe vera pour nos coups de soleil. Protip : c’est génial; ça fait beaucoup de bien, ça rafraîchit et ça soigne.

Retour à notre spot de camping sauvage de la veille. Le vent s’est levé. C’est beaucoup plus agréable.

 

Jour 6 : Le matelas est mort dans la nuit. Dommage.

On fait une dernière plongée dans l’étang de Thau. On a les cheveux dans un état catastrophique. Le sel, le sable, le soleil et l’absence de douche…Mama Mia.

On quitte le pays des jeux de mot pourris : Aussi-thau, lavage o-thau, 7/Sète, l’étang-d’art et autres joyeusetés navrantes que l’on a aimé moquer. On a vu ce que c’était que ce coin où les vignes sont légions. On a pas bu de vin ni mangé d’huitres de Bouzigues. On repart vers d’autres aventures.

Mèze – la Plagette

C’est vraiment sec, le Sud de la France.

On arrive à Saint Gilles, en petite Camargue. En camping cette fois-ci. Camping traditionnel avec des DOUCHES. C’est d’ailleurs une des premières choses que l’on va faire : évacuer sel, sable, sueur et se rendre frais. Monter le camp. Mourir de chaud par 36°C, assommés par la chaleur et l’absence de vent.

Pourquoi St Gilles ? Parce que… Ce soir c’est concert. Pas n’importe quel concert : Rammstein aux Arènes de Nîmes. La tuerie ultime. La chance que l’on croyait avoir manquée, du fait de notre jeune âge en 2005. L’incroyable réalisé, malgré la frénésie d’achat sur les places.

Après avoir tenté de dormir et s’être préparés à la grande « Messe Noire » du soir, on prend la route. On bénit la climatisation, direction Nîmes. On se pose en dehors de la ville. On prend leur bus qu’ils appellent Tram (?) et on se rend au centre ville. C’est… propre et  blindé de gens qui ont le même objectif que nous. Le « métalleux » (faute d’un terme moins mainstream) se reconnaît à sa tenue, sa coiffure, ses tatouages. Il est cependant drôle de voir ceux qui sont là sans costume et que l’on ne supposerait jamais d’écouter cette musique. On se promène dans les petites rues de Nîmes. On grignote des tapas. On discute avec des gens. Le métal, ça rapproche. C’est une gentille communauté.

Les arènes….nous paraissent petites au premier abord. C’est sûr qu’après le Colossal Colisée, on a un point de comparaison inégalable. Mais c’est tout de même impressionnant et bien conservé.

Le show – IN-DE-SCRI-PTI-BLE- que fût cette soirée va nous laisser des souvenirs monstrueux. C’était génial, magique, magnifique, transportant. Une forme de transe collective dans un écrin du passé. Pour le dire simplement « putain, que c’était bon ».

R+
Forêt de lumière – Rappel Rammstein

Le vent s’est levé. Il fait moins chaud. Nuit. On passe au travers des décombres du lâchers de taureaux qui a eu lieu quelques heures plus tôt. Soupir de rage. Et d’ailleurs, c’est quoi un « toro piscine » ? Soupir de rage à nouveau. Sommeil.

Jour 7 : La réparation du matelas n’a pas tenu. Expédition à Décathlon pour en racheter un. Vers l’infini et au delà du plastique. Achat de t-shirt pour le snorkeling (ça s’appelle apprendre de ses erreurs).

Trainer dans une zone de commerce pour les bienfaits de la climatisation. Rentrer et se préparer.

Nouvelle expérience : la Camargue à cheval.

Unpopular opinion : La Camargue c’est surcôté. On l’avait traversée en voiture il y a 3 ans, pour rallier Ensuès la Redonne à Aigues-Mortes. Cela nous avait paru quelconque. Mais on s’est dit que c’était peut être le fait de la voir depuis la route. Alors on a décidé de la découvrir à cheval.

On va voir des rizières, des hérons, des aigrettes et surtout des taureaux, des vaches, et des veaux. On parcourt 12 kms sur les chemins, au pas, au trot, au galop. Première expérience du cheval pour l’un. Et l’autre, Boum.

Promenage Camarguaise
Promenade Camarguaise

Retour à St Gilles. Dernière soirée ici

Jour 8 : Repliage de camp. Direction Aix en Provence.

On se dit que St Gilles, c’est pas trop notre came. Qu’on aura vu ce que c’était que ce coin, mais qu’on est pas trop friands du sud. L’une ne supporte pas le boucan infernal des cigales, qu’elle trouve usant à en devenir cinglé.

On mange à Aix un repas fort bon mais avec un service fort moyen. « On a bien mangé ».

Direction  Carry-le-Rouet. On fait du snorkeling pour la dernière fois. Les mains qui gèlent. Cette eau est froide. Le mistral l’a bien refroidie. Tous « les gens d’ici » le disent. Mais nous, on est censés être immunisés. Se baigner dans la Manche et la trouver chaude. Y arriver même quand elle est à 10°C. Mais non, on vieillit. C’est moche d’avoir froid.

Snorkeling
Côte Bleue – Carry le Rouet
Côte Bleue – Carry le Rouet

On voit quelques poissons à Clavet, au Rouet. La prochaine fois, on essaye la réserve du Cap Rousset.

 

20 ans de Z. à Ensuès. 5h de danse. Bière-Champagne-Rosé-Rhum. « Alors on danse ». Jusqu’à s’effondrer.

Dansent les ombres du monde.

Et le lendemain, de se taper les bouchons pour rentrer et retrouver un lit….

 

 

 

Suivez nous, partagez....

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *