Réveil matin – 7h. On a l’impression d’avoir fait la grasse matinée du siècle. Le Castor se réveille et descend les 3 étages de l’immeuble parisien pour s’en aller chercher une baguette de pain. Cela lui rappelle le bon temps de son TPE où elle allait chercher des croissants à Oberkampf. Ahhh la vie parisienne *fond sonore d’accordéon*. On profite d’avoir un appartement pour prendre un bon petit-déjeuner car on ne sait pas encore vraiment où l’on va manger.
(Plot twist : on comptait aller manger à Kintarô. Mais Kintarô est fermé pour travaux. *insérer ici un cri de désespoir lancinant*).
On reprend le métro, il est tôt. Suffisamment pour avoir plein de place . On descend. Palais Royal – Musée du Louvre. Encore ? Et oui. Il nous reste encore des choses à faire. À voir surtout. Il y a moins de queue qu’hier pour entrer dans le musée et le hall du sous-sol est clairsemé. Mais c’est encore plus évident quand l’on emprunte les 4 escalators pour se rendre …. aux peintures flamandes. Il n’y a personne. Pas âme qui vive. On profite de la vue de haut, tout en haut du Louvre. Et de la contre plongée sur les antiquités grecques.
Avant de se lancer à corps volontaire et consentant dans les divers paysages ou les scènes d’intérieur de la peinture flamande. On observe la lumière, les costumes. Les détails qui se perdent dans la noirceur du tableau. On n’accroche pas tellement aux natures mortes, aux poissons morts, aux gibiers morts, ou aux petits singes qui lancent des pêches. On regarde avec admiration les tenues, les portraits, les regards. On s’interroge sur Vermeer et sur Rembrandt. On est impressionnés par la taille des oeuvres. On s’égare dans la peinture scandinave et la peinture russe. On regrette les travaux qui nous privent d’une partie non-négligeable des oeuvres.
Voulant rejoindre les peintures françaises, on passe par l’aile du mobilier. Pour se retrouver nez à nez avec …. Louis XIV. Oui, la célèbre, celle de Hyacinthe Rigaud. Celle qui est systématiquement dans les bouquins d’histoire. Avec les attributs du pouvoir. On en reste coi. Il n’y a personne ici. Rares sont (en proportion) les visiteurs qui viennent visiter cette partie. Alors que ce tableau que tous les élèves connaissent est là. Surplombant de toute sa hauteur l’immense pièce.
Puis, aux peintures françaises, Le Castor s’émeut devant Joseph Vernet qu’elle fait étudier par ses élèves. On s’interroge de la présence de quelques impressionnistes échoués là par erreur. Ils n’ont probablement pas voulu traverser la Seine pour rejoindre leurs congénères à Orsay. On déambule devant les représentations christiques et les peintures de Vigée-Lebrun. On redécouvre Diderot et Voltaire. Il fait tantôt froid, tantôt chaud et on apprécie diversement les styles et les représentations….
L’horloge tourne et il va falloir se sustenter. On s’en va marcher près du Palais Royal, en direction du restaurant Hokkaido, notre point de substitution en l’absence de Kintaro.
Et c’est très bon. Le Castor se mange un Sukkiyaki ( car elle lit les 7 Roses de Tokyo en ce moment, et qu’ils en parlent souvent) et le Lez’art un bon plat de Udon. Le tout avec du thé. C’est fort savoureux.
Sur le chemin du restaurant, nous avons croisé… une affiche. Des affiches, il y en a des milliers dans Paris. Mais celle là fait la promotion d’Alex Vizorek, humoriste estampillé France Inter (#labase) et co-animateur d’une émission dont nous sommes très fidèles. L’an dernier, lors de son exil picard involontaire, Le Castor avait acheté un billet pour aller voir ce spectacle… mais prise dans un embouteillage monstre Porte Maillot, elle avait manqué ledit spectacle…. On décide donc de conjurer le sort. Nous voilà, achetant sur internet deux places pour voir ledit Vizorek, le soir même, à la pépinière.
Une fois restaurés, on prend la ligne 7, en direction de Jussieu. L’objectif suivant, c’est l’Institut du Monde Arabe. C’est une découverte pour nous deux. Nous découvrons la vue panoramique depuis la terrasse de l’institut, puis visitons la collection permanente. On découvre de grands pans de la culture arabe, on écoute les poèmes et petites leçons de langue. Les instruments de musique, les costumes divers de Somalie ou du Maghreb. On découvre aussi un peu de la culture perse et des traditions islamiques et pré-islamiques. On regrette parfois que l’affichage soit un peu dégradé, nous empêchant de bien lire les panneaux.
Après cette parenthèse qui nous cultive en dehors de notre « zone habituelle », on décide de prolonger l’expérience avec un de nos immanquables : le salon de thé de la Grande Mosquée de Paris. On y déguste des pâtisseries et du thé à la menthe en dissertant sur les cultures et sur le spectacle que l’on va aller voir. On a les doigts plein de miel et la tête qui plane un peu. On profite de cette ambiance en dehors du monde. Et on se dit que vraiment, il faut que l’on visite un des pays du Maghreb….
Re-métro, Pyramides, direction « La Pépinière » pour le spectacle « Alex Vizorek est une oeuvre d’art ». Sur l’art justement. Sur les pipes et les « pas-pipes », l’art contemporain, le blanc, le bleu, les merdes d’artiste et les performances. On rit, on écoute des brèves et Joris se fait vanner. On sort de là bien détendus et on reprend le serpent sous-terrain…. Le Castor reprend la ligne 3, sa ligne quotidienne du passé. Et l’on descend à Père-Lachaise, pour flâner dans Paris de nuit…..