Nos deux premiers arrêts furent dans deux villes moins connues que celles que nous avions faites juste là aux USA (New-York et San Francisco). Deux villes dans l’ombre, l’une de New-York et l’autre de Washington, mais que nous avons eu l’occasion de visiter sous un grand soleil.
Pour arriver jusqu’à Philadelphie, notre première étape de ce road-trip, nous avons traversé les collines de la Pennsylvanie, des forêts où il restait un peu de neige sur les pentes au Sud de Scranton (si vous avez la référence..).
La route sinue beaucoup. Il faisait beau, on a commencé à passer au-dessus de 0 après une première nuit dans le van par -9°
L’arrivée sur Philadelphie est plus sportive que la route tranquille jusque-là. Le traffic se densifie, et il y a beaucoup d’autoroutes qui se croisent mais l’arrivée au coeur même de la ville est très belle.
Il y avait une belle lumière de fin d’après-midi sur la ville.
Philadelphie
Elle nous a fait l’effet d’une ville assez vivante, pour un dimanche de février il y avait pas mal de monde.
Il y a une jolie sculpture au pied du musée. On gravit les iconiques marches du musée des Beaux-Arts, immortalisés dans Rocky, après avoir croisé la statue dudit boxeur. Depuis les abords du musée, on a une vue sur la Skyline de la ville.
Évidement, c’est dimanche, en fin d’après-midi, on s’y prend toujours au meilleur moment. Beaucoup de lieux sont fermées, dont la Free Library of Philadelphia qui nous intéressaient beaucoup.
On descend le Benjamin Franklin Driveway, qui se veut être un mini champs Élysée, croisant le Musée Rodin, pour y aller voir une reproduction de la porte des enfers, une de nos sculptures favorites. Cette longue allée est très fleurie, et on sent poindre le printemps !
On prend la direction du downton, passant au pied du bel hôtel de ville, de la sculpture « Love », et dans des rues bordées par de nombreux de bâtiments début XXè. Certaines rues sont si étroites et certains bâtiments si hauts qu’on se demande si ces rues voient jamais le soleil.
On voit aussi beaucoup de misère. Pas mal de street art monumental.
Nous avons poussé jusqu’au fleuve Delaware par Market St, une des plus vielles rues de la ville, plongeant dans une toute autre ambiance, comme une sensation de petit village anglais. Dommage pour notre expérience, il y avait un chantier en activité vers les quais.
Si on peut donner un conseil, c’est d’aller au Market (Reading Terminal Market) en journée. Nous l’avons fait en fin d’après-midi mais ça ferme à 18h. Beaucoup de stands de nourriture donnaient envie mais c’était sur le point de fermer. Après hésitations, nous n’avons pas goûté de Philly CheeseSteack, ça ne nous donnait pas envie, par contre on a bu de chouettes smoothies comme les semi-hipsters que nous sommes.
Se promener ici un dimanche de février, ça a les avantages de ses inconvénients. Il n’y avait personne ou presque auprès de la Liberty Bell ( qui est très connue alors qu’on a aucune certitude de son utilisation réelle au moment de l’indépendance américaine, elle est devenue célèbre pour sa grande fissure apparue en 1846, ce qui l’a rendue inutilisable pour son but initial de sonner les heures et de rassembler les gens) et de l’Independance Hall (où les représentants des colonies américaines ont débattu et adopté la Déclaration d’indépendance en 1776, actant la création des États-Unis d’Amérique. Plus tard, en 1787, il a accueilli la Convention constitutionnelle, au cours de laquelle la Constitution des États-Unis a été rédigée). Tout ce lieu est classé parc national avec de nombreux musées alentours mais aussi des panneaux accessibles en extérieur avec des vidéos et beaucoup d’informations sur le processus d’indépendance américaine et leur relation à l’esclave en ce lieu et temps.
En se promenant environ 3h, nous avons pu faire à pied une bonne partie de tout ce que l’on voulait découvrir sans trop se presser.
Clairement, il y a plus à faire à Philadelphie si les musées sont ouverts, cela mérite un City-Trip sur 2/3 jours.
Si l’on doit revenir, nous aimerions pouvoir faire l’intérieur du Musée Rodin, l’Institut des Sciences, la collection de la Free Library, les musées liés à l’Indépendance et les quais sur le Delaware (qui étaient en travaux).
Avec cette profusion de musées et de bâtiments imposants, on sent bien que Philadelphie a eu un grand rôle dans l’histoire des Etats-Unis.
Philadelphie, c’est celle qui aurait pu être New York. Les deux villes ont une longue histoire de rivalité et de compétition, principalement en raison de leur proximité géographique et de leur importance économique et culturelle. Aux XVIIIe et XIXe siècles, Philadelphie était l’une des plus grandes villes d’Amérique et le centre économique et culturel des colonies. Cependant, avec l’essor de l’industrialisation et du commerce au XIXe siècle, New York a rapidement pris de l’importance et a dépassé Philadelphie.
La richesse des anciens bâtiments s’explique aussi par l’histoire : Philadelphie était un centre financier majeur et abritait la première bourse des États-Unis.
Mais c’est finalement New York qui prit le dessus en tant que centre financier dominant du pays, Philadelphie gardant les traces architecturales de cette époque florissante.
Baltimore
On arrive par la route et comme on veut éviter les autoroutes payantes, Maps nous fait prendre par les petites routes dans la ville. Il y a un très fort contraste entre les quartiers du nord de la ville par lesquels nous sommes rentrés et le centre-ville. C’est beaucoup plus pauvre dans les quartiers au Nord.
On galère un peu pour se garer à cause de l’application du parking qui voulait pas nous envoyer des sms dans leur fichu parking.
Les routes sont en mauvais état, on se croirait un peu au Canada.
L’essentiel de notre visite se résume en une promenade sur le port : l’architecture en brique et fonte, très industrielle rappelle au Castor son passage à Liverpool. Il y a quelques musées et attractions aux abords : un Aquarium, le Musée de l’histoire des afros américains, des bateaux historiques que l’on peut visiter à l’aide d’un seul ticket (dont un sous-marin, un voilier en bois …)
De l’autre côté du port se situe le musée de l’art visionnaire américain que l’on aurait aimé faire mais qui est fermé le lundi. Décidément, nous sommes maudits ! Il y a cependant quelques sculptures et installations à voir à l’extérieur du musée.
Il y a beaucoup de restaurants sur le port (la ville est d’ailleurs connue pour ses fruits de mer), des aires de jeux pour les enfants, un skate park : une ville « vivante ».
Le site de l’ancien fort aux abords du musée de l’Art Visionnaire américain donne une vue un peu surplombante sur la ville.
Pas du tout de touristes, pas beaucoup de gens en général, on est un peu seuls à se promener là en arrivant, puis pendant midi, quelques promeneurs viennent prendre le soleil.
C’est une promenade agréable par beau temps. La ville offre un arrêt bienvenu pour faire une pause sur la route et découvrir une ville moins connue, moins touristique mais avec quelques musées qui semblent intéressants. On regrette de n’avoir pas pu faire celui de l’Art Visionnaire.
On sent bien cependant que la ville, un peu trop proche de la Capitale Fédérale, n’a pas connu le même développement économique et est confronté à des défis que cette dernière ne connaît pas.
Pour en savoir plus sur notre voyage total, visionnez notre vidéo récapitulative ou retrouvez notre article récap’
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