Pour la halte : Un jour et une nuit
Guéméné sur Scorff – Notre Dame de Crénénan via le sentier de randonnée – Pontivy – Redon – Les Mégalithes de Saint Just.
Réveil tranquille sur notre aire de Locmalo. On plie bagage, heureux d’avoir passé notre nuit au calme et avec de l’eau à proximité.
Voyageurs 2.0 que nous fûment durant tout ce voyage, on ouvre notre application « VisioRando » qui nous offre quelques circuits qui semblent sympathique dans la région. Notre choix se porte sur un circuit dont le point de départ n’est pas très éloigné de notre lieu de villégiature et qui donne comme point d’intérêt la Chapelle de Crénénan et une fontaine.
Le petit souci d’être en rando via une appli, c’est que les cartes ne sont pas toujours bien fiable et que si le réseau nous quitte, on est un peu paumés. Nous avons quelques doutes sur le trajet, en nous demandant si nous étions sur la bonne route…. Mais cela demeure une randonnée fort agréable. La chapelle de Crénénan est un lieu de pèlerinage l’été, mais quand nous sommes passés le bourg était quasi désert.
Quelques maisons entourent la chapelle, au bout d’une route en cul de sac. Nous avons également croisé au cours de nos pérégrinations ces habitations à l’écart de tout, corps de ferme où nous nous sommes rêvés habitant loin de tout et de tous, mais avec une vue superbe et de jolis hortensias bleus. Randonner, c’est aussi l’occasion de grandes discussions philosophies et sociales, l’occasion aussi de se vider l’esprit ou de se remettre les idées en place.
On rejoint notre point de départ et on décide de continuer notre exploration mais cette fois ci dans le volet urbain de l’affaire : direction le centre du bourg de Guéméné.
On est surpris, agréablement, des initiatives locales qui peuplent les devantures et investissent même un local pour réfléchir à la redynamisation de la ville. Quelques commerces et une chouette architecture médiévale subsistantes donnent à la ville un charme certain. On passe près de la crêperie des Rohan et notre petit cerveau joue la chevauchée de Rohirims.
Evidemment, l’andouille est la gloire locale et les boucheries-charcuteries rivalisent de titres du meilleur de l’année dans cette production.
Mais le principal intérêt pour nous réside ailleurs. En effet,Guéméné a longtemps été le siège des Ducs de Rohan. On va d’ailleurs visiter les bains de la Reine, les remparts qui restent les principaux vestiges de la construction. Ils offrent un point de vue plutôt chouette sur la ville et ses alentours.
Quelques groupes suivent un guide et on laisse trainer notre oreille pour capter les informations. C’est ce château et ses ruines qui donnent à ce bourg tout le charme qui nous a fait si bonne impression. Il est agréable de s’y promener et d’y sentir encore présentes les traces d’un fonctionnement féodal où la centralisation étatique n’existait pas, et on sent encore ça et là les résistances au jacobinisme qui caractérisent encore ces régions qui résistèrent tant que possible à leur inclusion dans le Royaume de France (en témoigne le nombre important de références positives à la Duchesse Anne et sa résistance).
Après cette halte, nous allons partir à la recherche d’une chimère, une vraie promenade dans le temps à la recherche d’un je-ne-sais-quoi du passé : le Lez’art sait qu’il est allé enfant à Cléguérec et Pontivy. Nous avons besoin de racheter des fruits avant notre prochaine destination, aussi nous partons en direction de cette dernière, dans l’espoir également d’y retrouver « quelque chose » des souvenirs passés.
Cependant nous n’avons pas beaucoup de temps à y consacrer et cette quête est globalement un échec : rien n’évoque quoi que ce soit, même le quartier Napoléonien plutôt caractéristique peut-être mais qui résonne de manière étrangement familière aux Compiègnois d’origine. Tout cela se ressemble un peu, cette architecture Empire et cet ordonnancement militaire. Le château des Rohan (encore eux !) peut-être ? Sans certitude.
On profite cependant d’un agréable centre-ville point trop bondé, quelques petites boutiques agréables. Un brin de courses et l’on reprend la route direction…. Redon.
On approche de la fin du voyage. On se détourne de Josselin, la blague ne vaut pas la peine
Par le passé, lors de notre tour d’Europe, nous aviosn pris l’habitude de mettre la radio au hasarsd pour écouter les chansons de chaque pays. L’Italie et la République Tchèque nous laissent un souvenir amusé. Pour la Bretagne, nous avons tenté ici, entre Pontivy et Redon, d’écouter diverses radios locales au fil des ondes. Et comme on doit également jongler avec les déviations qui rendent fou, on doit parfois couper mais on a fait de chouettes découvertes.
On vise Redon pour manger, à la crêperie l’Akene qui était fort agréable. Le Castor y goûte un apéritif local, le Tisquin, dont on ramènera une bouteille qui eut le bon goût d’exploser dans la voiture sous la chaleur écrasante du Sud ( oui, pour rentrer en Bourgogne depuis la Bretagne, nous avons fait un détour par Marseille….)
Après cet agréable repas et quelques pas dans Redon qui s’endormait, on prend la route de notre dernière grande étape :
Les Mégalithes de Saint Just
Pour les oreilles : The Riders of Rohan et The passage of the Marshes
Pour les papilles : Crêperie l’Akene à Redon