Sur internet, il y a une phrase un peu célèbre « j’attendais rien, et je suis déçu.e quand même ». Pour New-York, ce fût l’inverse. Les USA ne faisaient pas totalement partie de nos objectifs de pays à visiter, même s’il faut nuancer cela en expliquant que certaines parties d’un pays si vaste nous attiraient tout de même et que nous aurions très bien pu finir en Louisiane plutôt qu’en Ontario si la vie avait pris un tour un tout petit peu différent en 2022.
Tout nouveaux propriétaires d’un mini-van Dodge Grand Caravan, nos possibilités de visiter les alentours d’Ottawa se trouvent démultipliées. Suffisamment pour envisager de partir pour le long week-end de Pâques visiter New-York qui se situe à « 7h de route », nous préférons garder les destinations plus accessibles pour des week-ends plus courts.
Tout a déjà dû être écrit sur le fait de visiter cette ville tentaculaire qu’est New-York. Essentiellement, nous n’avons vu que Manhattan et un bout ridicule de Brooklyn, on pense qu’il faut plus d’une vie pour faire le tour de quelque chose d’aussi vertigineux. Cependant, nous allons essayer d’apporter notre petite pierre à l’édifice du : que faire en 3 jours à New-York ?
On recommande à peu près tout ce que l’on écrit ci-dessous, les commentaires servent à aiguiller ceux qui voudraient faire des sélections dans un temps contraint.
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Marcher, lever les yeux, découvrir
Le titre vous aura probablement donné un indice : nous avons pas mal marché. C’est notre mode de fonctionnement habituel quand on découvre une ville. Et une ville comme New-York a beaucoup a offrir aux piétons comme nous.
Ground Zero :
Notre premier contact avec « l’extérieur » (sortie de métro donc) furent les alentours de Ground Zero, la zone où se dressaient par le passé les tours du World Trade Center et où se situe un mémorial et la nouvelle tour One World. Pourquoi commencer par là ? Parce que le premier contact « réaliste » avec New-York, un contact qui n’était pas issu des films ou des séries, c’était ces images des tours jumelles percutées par des avions, l’émotion « planétaire » ( à nuancer) de l’époque, le début des plans vigipirates, les minutes de silence à l’école. Nous avions dix ans, c’est un moment un peu charnière qui a soulevé des questions, des critiques, de choses qu’enfants nous n’avions peut-être pas totalement compris. Mais c’était le début d’autre chose, historiquement en tout cas. Et se trouver là, c’était mettre en perspective ces images vues et revues. Ces documents devenus ‘historiques’ sont venus se heurter à une réalité : cet endroit existe (existait). Il a paru plus petit au Castor que dans sa perception médiatique. Le mémorial demeure impressionnant. Cette absence de quelque chose nous a peut-être faire encore mieux réaliser que ce n’était pas un film, que ce n’était pas du Mickael Bay.
Financial District :
Nous avons marché un peu dans ces grands canyons créés par l’homme à l’aide de buildings de pierre et de verre. Nous avons été un peu émerveillés de ces perspectives géométriques qui font cohabiter les immeubles de périodes historiques différentes, faisant vire l’ultra moderne avec les architectures fin XIXè-début XXè. Cela accroche l’oeil bien plus qu’on ne le croyait, il y a de l’inattendu partout, tu es poussé à avancer pour découvrir la suite de ces rues un peu courbées qui se découvrent au fur et à mesure . Cela fait vite relativiser ce préjugé très français et probablement un peu méprisant qui consiste à dire que les USA sont un pays sans histoire et sans bâtiments historiques. Et nous étions là au coeur du monde occidental, du monde capitaliste, et de la finance internationale. Avec les réserves que l’on émet sur les conséquences globales de tout cela, c’était bizarre de voir cela en vrai. Finalement ce voyage, cela a beaucoup été de faire prendre corps à des concepts ou à des images.
Prendre le pont de Brooklyn, avoir un peu le vertige :
Nous avons traversé le pont de Brooklyn de jour (à l’aller) et de nuit (au retour). Cela ne nous a pas fait du tout la même sensation. Le traverser permet d’avoir une vue intéressante sur la skyline du Sud de Manhattan et sur Brooklyn et c’est chouette. A l’aller, les voitures en dessous étaient coincés dans un bouchon, peu de mouvement en dessous mais beaucoup de monde sur le pont. Au retour, nous avions la vue sur les immeubles illuminés mais les voitures roulaient à allure normale en dessous de nous et il y avait peu de monde sur le pont. On « voyait » le traffic, on se sentait beaucoup plus sur un pont. C’est particulier.
Cortland Alley
Bon, ça a commencé par une erreur de navigation (Cortland Street et Cortland Alley ce n’est pas la même chose). Nous sommes allés voir cette toute petite rue de New-York, si cinématographique car elle sert de « rue typique mal famée où le héros se fait agresser » dans de nombreux films alors qu’elle est quasiment la seule de son genre à New-York.
Le quartier Général de Ghostbuster (SOS Fantôme)
Pour la blague, mais ça a fermé au moment où nous arrivions donc nous n’en avons vu que l’extérieur et c’est bien dommage.
Times Square, de nuit puis de jour.
Une des images les plus connues de New-York. C’est blindé de monde. Nous l’avons vu la première fois de nuit. De fait, les écrans sont très visibles puisqu’ils représentent la seule source de luminosité. La foule est compacte. C’est assez stressant. Le traffic sur les rues reste dense et les trottoirs n’absorbent pas toute la foule présente. C’est plus étendu que ce que nous pensions, ce n’est pas une place mais tout un quartier. Les policiers sont tendus. On manque de se séparer et de se perdre. Nous y reviendrons le lendemain, de jour, et c’est plus acceptable. On est pas absorbés et abrutis par la luminosité omniprésente des écrans, il y a moins de monde.
Greenwich Village
L’antithèse du précédent. Circulation bien plus calme, des petites rues, des petites boutiques qui ne semblent pas être des chaînes. Une toute autre ambiance. On croise l’immeuble de Friends, pour la plaisanterie et pour envoyer quelques photos à ceux qui nous y font penser. On est sur une architecture beaucoup moins haute, des immeubles plus rouges et une forte présence du français (parlé, écrit sur les boutiques).
Remonter la 5è avenue de Madison Square au Rockefeller Center
Si dans un premier temps le Lez’art était un peu déçu de constater qu’il y avait bien moins de taxis jaunes que ce que laissait penser la pop culture, c’est probablement parce que nous n’étions pas au bon endroit. Du Flatiron Building ( en travaux, c’était notre veine) au Rockfeller center, nous en avons vu plein. Alors, ce sont désormais des SUV ou des mini vans et plus vraiment les taxis traditionnels, mais il y en a. La 5è avenue ressemble un peu aux Champs Elysée finalement, on y retrouve les mêmes boutiques (et même une boutique du PSG, pour tout dire). Par contre, il y a des bâtiments vraiment très jolis. Nous sommes restés un peu de marbre (de pierre ?) devant l’Empire State Building qui n’est pas le plus joli du coin. On s’amuse à regarder les réserves d’eau sur les toits quand on peut les apercevoir. On traverse les rues quand on peut, malgré les voitures de police omniprésentes tout le monde se fiche des feux piétons (et les scooters et les vélos se fichent des feux tout court) ce qui nous change beaucoup d’Ottawa. Seules les avenues, trop fréquentées, voient les feux piétons respectés. Il y a d’ailleurs bien plus de passages piétons qu’à Ottawa.
La gare de Grand Central.
C’est très cinématographique aussi, cette grande gare est vraiment très belle. Les inscriptions sont classes. Cela nous évoque Orsay (qui était également une gare avant d’être un musée). C’est tellement riche qu’il existe une visite guidée d’une heure trente juste pour faire le tour des petits détails de cette gare. Le Lez’art » Je veux bien venir travailler ici si ça signifie de passer tous les jours par cette gare ».
L’ONU
Le quartier est très joli. L’ONU de l’extérieur, ça n’a rien d’exceptionnel. Peut-être parce que c’est un immeuble de verre, au milieu de plein d’autres immeubles de verre du même genre.
Central Park
Il faisait un temps magnifique et nous avons eu beaucoup de chance. A Ottawa à cette période de l’année (avril), il n’y avait ni fleurs ni feuilles sur les arbres. Autant dire que ce fût très dépaysant d’être au milieu des Magnolias, des cerisiers en fleurs, des tulipes et des jonquilles. Il y avait beaucoup de monde dans le parc en ce dimanche de Pâques. C’est un des endroit qui nous a donné le plus la sensation d’être un point de rencontre réel entre les touristes et les locaux, qui se rencontrent dans leur promenade. On découvre les différents espaces entre les plans d’eaux et les sculptures. On s’attarde à regarder les groupes de danse traditionnelle anglaise ou les écureuils gris et les cardinaux. Les musiciens qui jouent à divers endroit. On évite les vélos et les calèches qui se tapent également complètement des feux faits pour eux dans le parc afin de permettre aux piétons de traverser. On flâne sous le soleil.
La statue de Lénine
Parce que c’est vraiment très drôle qu’au milieu du monde occidental, dans le coeur du « bloc de l’Ouest » il y ait une statue de Lénine sur un toit.
Little Italy et Chinatown
Nous en avons à peine effleuré les contours, en passant par la rue « principale » de Little Italy surtout faite de restaurants. Tout était ouvert, cela parlait beaucoup Italien (locaux ? touristes venus voir ?), on a essayé de nous faire rentrer dans un restaurant alors que nous visions Chinatown pour cela. Beaucoup de boutiques de souvenirs également. Dans Chinatown, une toute autre ambiance. Un petit marché de fruits exotiques, certains dont on ignorait l’existence mais surtout beaucoup de rideau de fer baissés. Est-ce dimanche ? L’heure « tardive » (20h) ? Pâques ? Ou un témoignage de plusieurs crises successives (pandémie, inflation) ? En tout cas, c’était bien moins vivant que Little Italy, pour une raison indéterminée pour le moment.
Autour de Central Park, à l’est et à l’ouest.
Des immeubles très chics. Des rues plus propres que la moyenne (il y a vraiment beaucoup de crottes de chien et d’urine en général), des arbres avec aux pieds des petites tulipes. Bref un coin très classe. On va voir l’extérieur de la Cathédrale St Jean le Théologien achevée en 1997 et dont les chapiteaux montrent des scène d’Apocalypse « contemporaines » avec Financial District sous un Tsunami, le pont de Brooklyn brisé… On passe dans Columbia University, pour voir à quoi cela ressemble, une université de la Ivy League. Puis on va voir l’église bouddhique de New-York car il y a là une statue de Shinran offerte par la ville d’Hiroshima à celle de New-York. Cette statue aurait survécu au bombardement nucléaire d’Hiroshima et a été offerte en signe de paix.
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