De Québec nous connaissions la réputation de plus européenne des villes du Canada mais également les faits historiques appris lors de notre visite au musée de la guerre à Ottawa (plus d’infos ici sur notre blog de vie quotidienne à Ottawa)
Pour les vacances de Noël nous cherchions une destination à la fois accessible en voiture (l’immensité de ce pays nous apparaît progressivement quand on googlemaps des itinéraires) mais également dépaysante.
Nous nous sommes mis tardivement à la recherche d’un logement. Dans un premier temps nous aurions aimé favoriser un homeexchange .
Nous voulions également prendre le train, la gare Via Rail n’étant pas extrêmement loin de chez nous en transports en commun.
Ces deux projets ont été confrontés bien vite à deux réalités : s’y prendre tard sur HomeExchange, c’est la certitude de n’avoir rien à se mettre sous la dent et le train ici est diablement cher, même avec des codes promos. Il nous en aurait coûté entre 600 et 800CAD pour deux. Inenvisageable.
Donc, nous avons décidé de changer notre fusil d’épaule : ce sera Airbnb et communauto. Nous avons trouvé un Airbnb peu cher et qui était « correct » (on pourra éventuellement en donner le lien mais en vérité, c’est dans un sous sol et on entend énormément les gens au dessus).
Petit point additionnel: Le Lez’art était malade durant tout le séjour, ce qui a vaguement limité notre expérience.
Voici donc le compte rendu de notre visite hivernale dans la belle ville de Québec
Nous avons pris la route depuis Ottawa à 8h10. C’était pour le Castor sa seconde expérience de route dans la neige après notre expédition au parc de la Gatineau . Les autoroutes étaient plus ou moins dégagées, et entre Trois Rivières et Québec, il y avait des plaques de verglas sur l’autoroute ce qui était assez stressant pour elle.
Nous avons fait un arrêt par Trois Rivières, essentiellement à des fins de pèlerinage et nous avons été agréablement surpris par cette jolie petite ville. Mais le plus impressionnant fût pour nous de voir les gros morceaux de glaces qui descendaient le Saint Laurent. Et nous n’étions pas au bout de nos surprises, car ils furent encore plus gros à Québec.
Quoi qu’il en soit, 2 arrêts, quelques bouchons et les mauvaises conditions de route firent que nous avons mis 7h pour arriver à Québec. Nous étions épuisés et n’avons rien fait le soir de notre arrivée.
Nous avons profité autant que possible de la journée du lendemain, en nous promenant dans la ville.
Nous avons garé notre voiture dans le parking qui se situe place d’Youville, car si dans un premier temps nous avions prévu de prendre les transports entre notre Airbnb et le centre-ville, le fait que nous n’avons pas pu garer notre voiture sur la place prévue au logement (du fait de la neige) et l’état de santé fluctuant du Lez’art faisait que nous évitions les transports en commun.
Nous avons passé la fin de matinée à nous promener dans les rues de la ville Haute : la place de l’hôtel de ville, la vue sur le Saint Laurent, La Basilique-Cathédrale Notre-Dame de Québec et son exposition sur François de Laval, les terrasses du fameux Château de Frontenac.
Nous sommes entrés dans une boutique spécialisée dans les décorations de Noël, quelques boutiques de décoration des premiers peuples.
Nous sommes ensuite descendus dans la Basse Ville qui a des faux-airs de Normandie ou de Bretagne, d’autant plus qu’un buste de Louis XIV,réplique de celle du Bernin (qu’un prof de fac du Castor avait surnommé « Louis XIV affrontant héroïquement un courant d’air ») y trône. Les rues y sont plus étroites et la neige s’y accumulait. Comme la ville est fort touristique il y avait du monde.
Nous avons visité la Fudgerie, un magasin de fudge comme son nom l’indique qui produit des sucreries délicieuses. Nous en avons acheté au marron, aux noix de pécan et sirop d’érable et au sucre à la crème.
Ensuite, nous avons cherché à nous restaurer. Mais il était déjà….14h30. Nous avons tenté pas mal de restaurant, dont celui ci qui avait l’air vraiment top mais ne servait plus quand nous l’avons trouvé. Si nous retournons à Québec, c’est là que nous mangerons la prochaine fois.
Depuis le matin, les « crêperies bretonnes » avaient fait de l’oeil au Lez’art, et comme quand on est malade on est parfois tenté par peu de choses, nous avons fini par entrer dans « le petit coin Breton », crêperie supposément bretonne. Bon. Nous avons écumé la Bretagne en long, en large et en travers à chaque vacances d’été durant 3 ans avant de quitter la France. L’an passé en faisant le chemin des douaniers, nous avons mangé dans des crêperies quasiment chaque soir puisque nous n’emportions pas de vivres. Et là… et bien c’était mauvais. Mais peut-être bon au goût d’ici, donc nous dirons juste que ce n’était pas à notre goût. Les crêpes étaient beaucoup trop épaisses, la garniture sans réel goût (surtout le fromage, alors que nous avions goûté lors de notre repas de Noël de super bons fromages Québecois). Nous étions certes au chaud, à l’abri de la pluie verglaçante qui nous tombait dessus mais cela ne valait pas les 64CAD que nous ont coûté 2 crêpes et 1 verre de cidre.
Pour se consoler, nous sommes allés acheter des Pop corn Style Québec ( sirop d’érable, cheddar orange, cheddar blanc) et Style Boston (Caramel, cheddar orange) parce que nous sommes devenus assez aventureux sur la question des pop-corns depuis notre arrivée au Canada. Nous les avons mangés le lendemain sur la route du retour.
S’il faut parler de nos surprises à Québec, il faut bien dire que :
- habitués depuis quelques temps à la platitude des paysages de l’Outaouais, nous ne nous attendions pas à une ville si « penchée ». Et par temps de neige et de glace, ne pas se ramasser dans certaines rues relève de l’exploit.
- On conçoit fort aisément que la ville soit dépaysante pour les populations d’Amérique du Nord : pas de plan de rues parallèles mais des petites rues courbes, des fortifications, des chemins de traverse. C’est en effet la plus Européenne des villes que nous ayons vu ici et plus connaisseurs que nous nous ont assuré qu’elle est unique en Amérique du Nord.
- Il y avait là une foultitude de touristes du monde entier, dont nous.
Comme les Canadiens mangent tôt, que les musées ferment tôt et que nous avions déjeuné tardivement, nous nous sommes retrouvés en fin d’après-midi, la nuit tombée, dans une ville très jolie mais dont les boutiques et musées étaient définitivement fermés pour le reste de ce que nous considérions comme la journée. C’est un des ajustements les plus compliqués que nous ayons à faire depuis notre arrivée ici : s’adapter au fait que les petites boutiques ferment tôt et que les locaux mangent tôt.
Nous avons donc fini notre journée par une promenade sur la terrasse Dufferin et la promenade des gouverneurs , avons surplombé les plaines d’Abraham où des gens faisaient de la luge et avons contemplé mentalement ce lieu où l’histoire de la Nouvelle France bascula en une demi-heure. Puis devant l’Assemblée Nationale du Québec et ses multiples bustes. Là aussi, un faux air de l’Hôtel de Ville de Paris. On ne peut nier les influences françaises dans cette jolie ville.
Nous sommes ensuite rentrés pour finir la soirée au chaud, car la pluie verglaçante et le froid commençaient à nous attaquer. La pluie gelait sur nous, nous étions recouverts d’une fine couche de glace qui craquait, ce qui est une expérience assez neuve pour nous.
Le lendemain, nous avons pris la route pour aller un tout petit peu plus haut (en théorie 15 min de route depuis Québec) pour voir les chutes Montmorency. Ce sont des chutes de 83m, plus hautes que celles du Niagara.
La route pour y aller était moins dégagée que la veille (en dépit du fait que ce soit une autoroute) et comme c’est un lieu fort couru, il y avait des bouchons à l’arrivée car le stationnement et la visite sont payants ( 3,70CAD HT par adulte + 3,70CAD par véhicule stationné). Il y a là une tyrolienne qui permet de contempler la chute mais elle est fermée l’hiver, et le téléphérique l’était également, nous avons donc juste fait le morceau de promenade à pied qui était ouvert ainsi que le passage sur le pont suspendu au dessus des chutes. La vue est très jolie, sur les chutes comme sur le Saint Laurent et ses glaces. Nous avons regretté de ne pas pouvoir prendre le téléphérique afin d’avoir plus de recul sur les chutes.
Nous avons voulu manger au restaurant de la chute mais il était fermé, aussi nous avons repris la route et grignoté les pop corn achetés la veille. Le léger réchauffement avait fait fondre les plaques de verglas entre Québec et Trois Rivières et tant qu’il faisait jour, la route était plus agréable que la veille. De nuit, la portion Montréal-Gatineau (nous avions pris l’autre rive de la rivière) était plus difficile.
Voilà notre mini budget pour 3jours/2nuits en comptant le voyage (taxes incluses sauf mention contraire) :
Hébergement : 171CAD
Transport : 244,25CAD HT (94,85 pour 3 jours de location de 8h à 19h15 le dernier jour + 148,40 pour 980km + 1CAD de frais)
Stationnement Québec : 18CAD (de 11h à 18h)
Tim Hortons (1 grand cappuccino + 1 donut à l’aller, un grand cappuccino au retour) :4,59+ 1,71 et 4,59
Repas au restaurant : 64,14 CAD
2 paquets de pop corn small chez Marys Pop Corn : 14,55
3 fudges à la fudgerie : 35,61 CAD
Visite de la chute Montmorency : 17,23 CAD dont 3,7(HT) de stationnement
Stationnement à Trois Rivières : 1CAD
Total : 416,67 CAD (soit autour de 290€)
| Nourriture (repas au restaurant) | Hébergement | Transports et stationnement | Divertissement et visites | Nourriture à emporter |
| 64,14 | 171 | 268,99 | 11,48 | 61,04 |
Notre budget « nourriture (repas au restaurant) » est assez faible compte tenu du fait que nous n’avons pris qu’un seul repas à l’extérieur car nous avions un airbnb avec cuisine et avions emporté de quoi manger.
Et pour accompagner cet article, une petite vidéo récapitulative de ce que nous avons pu admirer à Québec :
