Firenze. Dans le livre de nos grandes réussites on écrira le fait d’être parvenus à trouver un camping bon marché dans les environs de Firenze, au beau milieu de la campagne Toscane et de ses montagnes bleues. On écrira qu’après s’être un peu perdus, nous avons eu le plaisir de goûter une fois de plus aux douceurs du road trip : les paysages saisissants qui défilent sous nos yeux, se transforment et se précisent à l’approche d’une nouvelle destination.
Nous voilà donc au centre de l’aire des Médicis. Le cou brisé à force d’avoir le nez en l’air et les yeux pleins d’étoiles. On se pose un instant, sortant de la galerie des Offices, au pied de ces grandes statues pour prendre conscience de notre petitesse.
Re-naissance, retour à l’Antique, aux Sabines, aux Dieux Grecs, aux différents rapts de Zeus et des autres. Retour au pur, au marbre, au dur après le bois des âges sombres.
Retour aux morts héroïques. Il faut à ces nouveaux maîtres de la ville des références ancrées dans les mentalités des Florentins. Alors qu’à Ferrare les Este se réclament des légendes arthuriennes, les Médicis, plus classiques, se tournent vers les Grecs et les Romains. Les pères, les héros et peut être aussi les modèles à dépasser.
En vain. Car plus que les Médicis qui voulaient que leur gloire soit chantée, ce sont les chanteurs, ou plutôt les sculpteurs, peintres et autres savants qui restent dans l’histoire et dans les idées.
Les petites mains plus que les maîtres….